NOMINATION POUR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX 2021
LE “GRAND BOUQUET CANNABIQUE” DE DÉFENSEUR.EUSE.S DES DROITS HUMAINS ET DU CITOYEN.
#AuChanvreCitoyens!
Adriaan Bronkhorst (1945) Pays-Bas, juriste, co-fondateur Institut de Paix de Drogues (DPI), ex-POWD
Alice Walker : « L’activisme est le loyer que je paie pour vivre sur cette planète. »
Start. J’ai grandi dans une famille où la religion nous a été passée avec le lait maternel. Mon père, pasteur à La Haye, puis professeur d’université de théologie protestante à Bruxelles, voulait 12 enfants, à l’instar des 12 apôtres, mais ma mère décidait que 7 suffisaient. Dieu n’avait-il pas créé son monde en 7 jours pour ensuite s’arrêter ?!
Bien sûr, nous fûmes formés à la doctrine chrétienne, certainement aussi pour pouvoir rayonner l’exemple de notre Père. À 5 ans déjà, mon frère jumeau et moi étions appelés à donner une prestation publique pour la pose de la « première pierre » d’une nouvelle église. A la sympathie des croyants, nous nous sommes d’abord disputés pour savoir qui pouvait tenir la truelle et qui la pierre, mais après une jolie correction du papa-pasteur, à la calvinaise, celle-ci a été soigneusement posée. Ainsi se terminait ma collaboration prestigieuse avec l’Église.
Expériences. Après des études de droit et un stage à la Commission Européenne, j’ai débuté au Congo-Brazzaville dans un projet de l’ONU chargé de réorienter l’administration, de type colonial français, vers une administration de développement. En charge des statistiques dans la fonction publique, j’ai visité durant 4 ans jusqu’au coins les plus reculés du pays. A plusieurs périples j’ai été invité à participer dans des séances traditionnelles de communication de mes hôtes avec les ancêtres. La fête. Le plus remarquable était le premier en 1972, où on me transmettait pour Mr. Kurt Waldheim, grand-chef invisible de tous les peuples, une offre de paix de drogues de la part de Batékés de Nsa.
Mon initiation au cannabis se faisait aussi sur un autre front, plus surprenant. A Brazza, ancienne capitale de la France Libre pendant la Seconde Guerre Mondiale, la Case de Gaulle, bâtie pour héberger le général lors de ses visites, était depuis l’indépendance du pays en 1960, résidence de l’ambassadeur de France. Peu de temps après mon arrivée en 1971, l’ambassadeur Marc Bonnefous, y organisait la Fête de la Rentrée, au mois de novembre, quand les expats étaient de retour de congé en Europe. Cette fête est gravée dans ma mémoire comme l’Extase dans la Case, le don du Grand Général au petit « cacabas de service » que j’étais.
Dans les années qui ont suivi, j’ai découvert les inconvénients de la prohibition de cannabis et autres substances, lorsque la ‘guerre aux drogues’ faisait rage, et que les surdoses d’opiacés, les mensonges de politiciens sournois et l’intégration de toutes sortes de mafias dans le commerce ont complètement obscurci l’image. Avec la disparition de mon immunité, les poursuites et la prison sont également entrées en jeu et j’ai pu commencer à voir le tableau complet. En 1993, l’Institut de Paix aux Drogues (DPI d’après le nom en anglais) dont je suis co-fondateur, a organisé la première campagne pour la nomination de pacifistes de drogues pour le prix Nobel de la paix. Des trois candidats, les deux américains du Nord n’ont pas obtenu le quorum de 100 soutiens par peur de leurs compatriotes, qualifiés à nominer, pour la colère de l’Oncle Sam.
Le candidat Bolivien, Mauricio Mamani Pocoaca, par contre a reçu un soutien massif d’un peuple extrêmement fâché avec les nouvelles méthodes de colonisation américaine. Deux nominations consécutives de son compatriote Evo Morales Ayma, cocalero, ont largement contribué à son élection à la présidence de son pays. Malheureusement le pouvoir a eu raison d’Evo qui, afin de se venger des anciens maîtres, les ‘colonizadores’, a introduit avec plaisir une politique de prohibition plus punitive pour la consommation de cannabis et de coca.
Pendant un an et demi, fin 1994/mi-1996, le DPI a ouvert, avec une forte assistance financière des Editions du Lézard et le soutien moral du CIRC et autres associations européennes, la Drugs Peace House à Amsterdam. Grand lieu de rencontres internationales, le projet dépassait les capacités organisationnelles d’un mouvement encore en plein croissance. Je le compare à un camp d’été fait pour et par des adolescents qui, à la fin de l’été, quittent le camp et rentrent chez eux. La mémoire demeure et, heureusement, les expériences.
Mort à Chirac
Jacques Chirac/T’es un connard
Avec ta chasse à l’herbe récréatif/Tu dépasses ton objectif
Ne pense pas qu’on ne le voit pas bien
Lorsque tu l’invoques/en coke avec Ouim Kok.
Avec ta critique de notre politique de drogues
Tu t’es perdu dans le temps/on le voit immédiatement
T’es un archi-conservateur/et surtout un grand menteur
Reste dans ton Elysée/Ici on est heureux avec notre beuh.
En 1995, Jacques Chirac est devenu président de la France et peu de temps après, les tensions avec les Pays-Bas ont augmenté en raison de sa politique tolérante en matière de drogues douces. Chirac ne veut même pas faire la distinction entre les drogues douces et dures et vient aux Pays-Bas pour faire la leçon au Premier ministre Wim Kok. Ce dernier reste ferme, affirme publiquement que Chirac ne comprend pas le problème de la drogue, mais doit se conformer à la nouvelle réalité politique.
La discussion néerlandaise sur la légalisation des drogues douces s’est terminée de suite. La colère dans le pays est grande et Chirac est publiquement ridiculisé. Parce que je suis bien informé sur l’approvisionnement en drogue des plus hautes personnalités politiques françaises à partir des Pays-Bas et donc aussi sur l’usage de cocaïne par les Chirac, les déclarations du président sont aussi un affront personnel. Quand je suis arrêté pour importation de drogues à la frontière française près de Valenciennes en 1997, je décide de passer le test avec la justice française. Avec un résultat décevant : le refus de justice. L’État français protège son élite contre la poursuite de faux-crimes qui sont impitoyablement utilisés pour persécuter la population. Les idéaux de la république ne sont plus, le jour de gloire a disparu. Pauvre France. Fille ainée de l’église et république pourries.
Le monde s’ouvre en 2021 pour adopter une nouvelle politique en matière de drogues basée non plus sur les mensonges de la morale religieuse et idéologique mais sur des faits. En plus, l’enquête d’établissement des faits ne se limite pas seulement à la politique mais s’étend également aux conséquences pour les victimes – y compris l’indemnisation – et leurs bourreaux. L’histoire est mise en examen.
Tout en prétendant vouloir s’insérer dans ce mouvement, le gouvernement Macron/ Castex introduit simultanément une loi AFD qui vise à punir chaque cannabinophile qui ose sortir en public, créant de fait une résistance underground pour héberger 5 millions de compatriotes. L’État français, par la bouche de son ministre de l’intérieur, qui devait encore apprendre à faire son premier caca quand François consommait déjà son shit à l’Elysée, a cru bon de qualifier de merde le produit utilisé par des centaines de millions de gens pour leur bien-être quotidien, et d’y ajouter qu’on ne va pas le légaliser. Il le dit au moment même où l’humanité ne peut plus échapper à la conclusion que la prohibition du cannabis était une erreur à effacer. Il est grand temps de réagir, pour que Darmanin apprenne de ne plus chier sur les gens mais dans son propre caleçon et que les Macrons y veillent.
Motivation. Le colonel marocain, mon assassin préféré. Mais, oubliez votre fusil, #AuBouquetdeChanvreCitoyens!
PS : Ce témoignage a été placé en tant qu’exemple et ne fait donc pas partie du Grand Bouquet Cannabique.