Une nouvelle enquête auprès des consommateurs de cannabis au Canada montre que la légalisation a réduit les taux de consommation chez certains et augmenté chez d’autres.
Malgré les craintes que la légalisation du cannabis au Canada n’entraîne une augmentation de la consommation de cannabis, une nouvelle étude indique que les taux de consommation chez les jeunes adultes à haut risque ont montré une diminution globale au cours des premières années de la légalisation. Ceux qui ont déclaré n’avoir jamais consommé de cannabis avant la légalisation n’ont pas montré d’augmentation significative après la légalisation.
Beaucoup de ceux qui ont déclaré des taux élevés de consommation de cannabis avant la légalisation ont déclaré en consommer moins dans les années qui ont suivi la légalisation. En revanche, certains qui avaient initialement déclaré consommer du cannabis peu fréquemment avant la légalisation ont augmenté leur consommation après la légalisation.
La nouvelle étude menée par des chercheurs du Canada et des États-Unis a examiné les taux de consommation de cannabis signalés chez les jeunes adultes à haut risque en Ontario, au Canada, âgés de 19,5 à 23 ans.
Plus de 600 participants répondant à des critères spécifiques de consommation de substances ont été interrogés tous les quatre mois pendant trois ans entre février 2017 et février 2020, avec trois enquêtes menées avant et après la légalisation. Les données ont été analysées de mars à mai 2023.
Parmi les personnes interrogées, les personnes qui ont déclaré consommer fréquemment du cannabis avant que le cannabis ne soit légalisé ont montré une réduction significative de leur consommation et de leurs conséquences au fil du temps. Le rapport note que cela reflète probablement un « modèle de vieillissement » chez les jeunes consommateurs qui consomment moins de cannabis à mesure qu’ils vieillissent. Elle ne met également en évidence aucun résultat négatif significatif concernant la consommation de cannabis ou les méfaits associés au sein du groupe lié à la légalisation.
Même si une certaine consommation a augmenté et d’autres a diminué après la légalisation, « la consommation occasionnelle » était la catégorie la plus fréquemment déclarée avant la légalisation et « aucune consommation » était la catégorie la plus fréquemment déclarée après la légalisation.
La catégorie « consommation occasionnelle de cannabis » a connu le plus grand changement. Seulement 83 des 207 personnes ayant déclaré une consommation occasionnelle avant la légalisation ont déclaré la même chose après la légalisation. Parmi ceux-ci, 66 autres ont déclaré ne plus en consommer, tandis que 47 sont passés à une « utilisation régulière ».
Malgré ces nouvelles relativement positives, l’étude prévient également que certains participants ont montré une augmentation notable de la fréquence de consommation de cannabis et que la majorité de ceux qui ont déclaré une consommation fréquente de cannabis avant la légalisation n’ont signalé aucune diminution après la légalisation, notant que « les déterminants L’escalade et la persistance de la consommation à haute fréquence de cannabis chez les jeunes adultes justifient un examen plus approfondi.
L’étude souligne également que la pré-légalisation de la consommation de cannabis au Canada était assez normalisée, ce qui signifie que la légalisation elle-même n’a peut-être eu que peu d’impact sur la perception du public quant aux risques potentiels.
Plus de la moitié (346) des personnes interrogées se sont identifiées comme des femmes, tandis que 273 se sont identifiées comme des hommes. L’âge moyen était d’un peu plus de 21 ans, et environ la moitié d’entre eux étaient titulaires d’un baccalauréat ou plus.
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