Il est des traditions qui ne se perdent pas. Les gesticulations gouvernementales post-remaniement en fond partie. En bon responsable politique, la stratégie consiste toujours à affirmer son autorité pour assoir sa position par rapport à son prédécesseur. Nul besoin cependant d’obtenir des résultats. L’objectif est de flatter certaines corporations, délivrer quelques promesses aux populations concernées et remplir les unes de médias toujours prêts à relayer la propagande officielle.
Messieurs Castex et Darmanin n’ont donc pas dérogé à ce pitoyable rituel, accompagné pour ce dernier d’une pointe de mépris en assistant à un contrôle d’identité médiatique et humiliant pour la dizaine de jeunes présumés dealers visiblement blasés tant cette situation leur parait familière.
C’est donc l’insomnie promise aux trafiquants que le PFF (Premier Flic de France) annonce pour lutter contre des drogues désormais présentes sur tout le territoire.. Et M. Darmanin de prévenir que les « beaux quartiers » où résident également nombre d’usagers, n’échapperont pas à la règle. Cela n’engage que celles et ceux qui y croient, comme dirait l’autre…
Le Roi est nu !
La vérité est cependant connue de toutes et de tous. Seuls le gouvernement et une poignée de fanatiques de la prohibition feignent de l’ignorer. La loi du 31 décembre 1970 – dont nous célébrons le 50ème anniversaire donc –, est un échec total. Jamais les trafics ne se sont aussi bien portés. Et c’est la corruption induite par la prohibition qui gangrène davantage la société…
Les jeunes que l’État prétendait protéger sont devenus la cible privilégiée d’une police aux méthodes particulièrement décriées ces temps-ci. LA drogue (sic) est le prétexte au harcèlement des résidant.e.s des quartiers populaires mené par des brigades (les BAC, les CSI) dont l’action est peu propice à l’apaisement, bien au contraire (BAC Nord de Marseille, CSI 93…).
On se lasse d’attendre l’événement qui mettra un terme à la gabegie sociale et financière que constitue la prohibition. Économistes, scientifiques, travailleur.euse.s sociaux.ales et simples citoyen.ne.s ont beau dénoncer cette situation, nos politiques, une fois aux affaires, s’empressent de la perpétuer en réponse aux corporatismes sécuritaires.
Et de s’étonner dès lors de la défiance populaire…
Fédération des CIRC