C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris lundi le décès de Charles-Henri de Choiseul-Pralin. Avec sa disparition ça n’est pas seulement l’antiprohibitionnisme qui perd un précieux compagnon au parcours aussi atypique qu’improbable, mais l’ensemble du milieu associatif progressiste.
Voué à une carrière prometteuse de « fils de famille », Charles-Henri c’est engagé dès 1968 dans les luttes politiques auprès d’un mouvement maoïste, participant notamment au Comité Vietnam, à l’occupation de la Sorbonne et à plusieurs bagarres avec les militants du mouvement fasciste Occident.
De 1969 à 1974, il fut ouvrier et militant syndicaliste à Renault Flins, à Trigano et par la suite aux Chantiers St Nazaire auprès de la Gauche prolétarienne d’où il fut licencié pour tenir ensuite un restaurant accueillant des repas ouvriers le midi, devenir animateur socio-culturel auprès d’une association d’aide et de soutien aux travailleurs immigrés et enfin avocat en Droit pénal à St Nazaire.
En 1990, il crée avec Alain Labrousse, l’Observatoire géopolitique des drogues, ONG recueillant auprès de ses correspondant(e)s internationaux des informations relatives aux trafics des drogues.
Il fut également l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Drogue : une économie dynamisée par la répression, comparant de façon très pertinente le deal au système Tupperware™.
Le CIRC s’associe à la douleur de ses proches.
Fédération des CIRC