Alors que le nombre de boutiques de CBD se développe à Paris, Marie-Angélique, devenue cliente régulière, nous explique pourquoi elle a changé ses habitudes, abandonnant les dealers pour un « vrai commerçant de quartier ».
Marie-Angélique (le prénom a été changé), 26 ans, est devenue une fervente cliente d’une boutique de CBD à Paris. « Je suis arrivée à un stade de ma vie de femme active où je ne peux plus être défoncée comme une ado. J’ai passé l’âge », précise-t-elle. Avant, cette jeune Parisienne, cadre dans la communication, consommait de l’herbe, du vrai cannabis.
La première fois que Marie-Angélique a entendu parler de CBD, c’était « grâce à des amis et des collègues qui me disaient : Ça a le goût du cannabis sans les effets psychoactifs. Et la première fois que j’en ai acheté, c’était sur un site Web. C’était leur fameuse tisane, telle qu’ils la présentaient. On ne parlait pas de tabac ou d’herbe. Je me souviens les avoir sentis prudents sur les termes et la législation. »
Depuis un an, Marie Angélique a quitté le virtuel et ses achats sur le Net pour une boutique qui a pignon sur rue, baptisée Legalize, dans le XIe arrondissement, rue Sedaine. « J’y vais sur le chemin de mes courses après être allée au marché et à la librairie. » La jeune Parisienne confesse avoir été « surprise et amusée » par le décor. « Ça fait un peu squat, avec la musique, l’ambiance hip-hop, les vendeurs en jogging fashion, la diversité de leurs produits et tous ces bocaux. »
« Une bonne option pour ceux qui veulent arrêter de fumer de l’herbe »
La jeune femme défend les boutiques de la capitale et le produit qu’elles vendent : « C’est bien que ce soit régularisé. » « Le CBD est un substitut parfait au vrai cannabis et une bonne option pour ceux qui veulent arrêter de fumer. J’aime bien. Ça a la même consistance et la même odeur que l’herbe. Et c’est relaxant. » Et de glisser : « C’est plutôt bien d’être passé du dealer au vrai commerçant de quartier. » Enfin, ajoute-t-elle, « si je fume dans la rue, comme ça sent comme le vrai cannabis, il faut que je sois prête à justifier que c’est bien du CBD si un policier m’arrête. »
Chez Legalize, Marie-Angélique fait désormais partie des bons clients. « J’achète deux pots par mois de 10 grammes à 50 euros, soit un budget mensuel de 100 euros. » La boutique l’a donc récompensée… « J’ai eu le droit à une carte de fidélité, rigole-t-elle. A chaque passage, on me tamponne une feuille de cannabis. »
Source : Leparisien.fr