Aperçus dans le quartier de l’Almont à Melun mardi et mercredi, des hommes en blouse blanche et masques ont fait circuler sur le réseau social Snapchat une vidéo pour faire la promotion de leurs produits stupéfiants.
Tandis que même le personnel soignant ne dispose pas de masques de protection contre le coronavirus en quantité suffisante dans les hôpitaux, de présumés dealers du quartier de l’Almont à Melun, eux, ont su en dénicher…
Des jeunes hommes vêtus de tenues blanches de peinture et de masques font fi du confinement et ont été vus par des riverains en train de déambuler dans l’avenue du Maréchal Juin ainsi accoutrés, mardi et mercredi.
Selon une source policière, qui confirme une information de la République de Seine-et-Marne, ces dealers présumés se sont mis en scène dans une vidéo, diffusée sur le réseau social Snapchat. Ils invitaient leurs clients à venir les rejoindre dans la cité pour «se confiner avec eux », en leur rappelant qu’ils avaient à disposition de l’herbe et de la résine de cannabis.
Tenues de chantier, masques de protection, les dealers d’un quartier de Melun, pas loin de chez moi, vantent les mérites de leurs produits.#SOSusagers
https://actu.fr/ile-de-france/melun_77288/coronavirus-melun-dealers-defient-confinement-vanter-merites-leurs-produits_32374793.html …Coronavirus. A Melun, les dealers défient le confinement pour vanter les mérites de leurs produits
A Melun, des dealers déambulent dans les rues, vêtus de tenues de chantier et de masques. Défiant le confinement, ils incitent les clients à venir, depuis les réseaux sociaux.
actu.fr
Le syndicat Alliance 77 réclame des moyens de protection
Cela a donné lieu à deux interventions de police dans la journée de mercredi. Au cours d’un premier contrôle, un homme a été interpellé en possession de produits stupéfiants et placé en garde à vue au commissariat de Melun. Au cours de la seconde intervention, le groupe s’était dispersé. Ces jeunes gens joueraient aussi au foot, une activité prohibée par Emmanuel Macron dans son discours de lundi soir.
Pour Christophe Gonzalez, du syndicat de police Alliance 77, « ils font preuve de provocation en ne respectant pas les consignes de l’état d’urgence sanitaire. Nous sommes obligés de nous rendre sur ce type de contrôle alors que nous n’avons pas nous-mêmes le matériel nécessaire pour nous protéger ».
Et d’ajouter : « Nous ferons usage, partout où cela est nécessaire, du droit de retrait. Pour le moment, nous usons du droit d’alerte. Nous dénonçons un manque d’anticipation du Gouvernement qui met la vie des forces de l’ordre en danger ».
16000 masques distribués
« Nous faisons le maximum, assure Philippe Justo, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP). Une équipe de cinq personnes travaille d’arrache-pied depuis plusieurs jours pour trouver des solutions ».
Dans un contexte de pénurie nationale, Philippe Justo a fait distribuer 11000 masques supplémentaires. «Ils étaient dans nos stocks et dataient mais ils ont été validés par l’Agence régionale de santé », précise-t-il. Ils s’ajoutent aux 5000 masques initialement reçus en Seine-et-Marne.
«Dès que nos locaux ou des voitures ont abrité des personnes présentant des symptômes, nous faisons intervenir une société pour désinfecter. Nous avons aussi reçu ce jeudi un nouveau produit de nettoyage plus efficace contre le coronavirus », poursuit Philippe Justo.
Egalement 130 litres de gel hydroalcoolique ont été distribués pour les effectifs de voie publique. Dans les commissariats, les fonctionnaires se lavent les mains au savon et s’essuient avec du papier. Enfin, 9000 paires de gants ont été réparties. «Je leur demande de faire la guerre. Des guerriers protégés, c’est mieux », conclut Philippe Justo.
Source : leparisien.fr