Aujourd’hui la Prohibition fête ses 52 ans en France !
Faisons lui sa fête !!
Ecouter cet article en version audio ( extrait de l’émission radio du CIRC, » Y de la fumée dans le poste » du 1er janvier 2023 : disponible dans son intégralité ici )
Le cadre légal de la politique de lutte contre les drogues en France, la « Prohibition », a été fixé par la loi du 31 décembre 1970, il y a donc 52 ans aujourd’hui.
Si ses modalités d’application ont fait varier le curseur au fil des années entre répression et alternatives aux poursuites, jusqu’à l’instauration de l’AFD (l’amende forfaitaire délictuelle) en 2020, l’interdit et la répression restent la règle.
Cette contraventionnalisation a eut pour effet de repousser, une énième fois, le débat de fond que nous devrions ouvrir sur la légalisation. On a épuisé depuis longtemps la litanie des arguments rationnels, que la plupart des responsables politiques admettent d’ailleurs en privé.
Fondamentalement, nous n’accepterons jamais l’idée de crime sans victime : nous référant à l’excellente définition de notre déclaration des droits humains, dont l’article 4 stipule que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ».
En ce sens, c’est la prohibition qui est criminelle, en nourrissant trafic et délinquance, tandis que la légalisation respecterait les choix personnels de citoyens adultes. Mais sans même en appeler aux libertés individuelles, de simples considérations de santé publique devraient suffire à emporter la conviction : avec la légalisation vient la régulation, qui permet le contrôle du produit, la protection des usagers, le déploiement de politiques de prévention (en particulier à l’égard des mineurs) et l’assèchement du marché noir.
Sans compter les bienfaits de l’innovation dans un marché légal : les e-cigarettes au THC procurent le même effet relaxant sans le véritable poison qu’est la combustion avec le joint. Et quand on voit l’hystérie qui se propage aujourd’hui sur les réseaux sociaux, nous ne pouvons nous empêcher de penser qu’un usage raisonné du cannabis serait un bienfait pour le débat public.
52 ans de prohibition, il est temps que nous lui fassions sa fête !
Avec le temps qui passe, la philosophie qui a présidé à l’élaboration de la prohibition n’a pas évolué. Et ce, malgré un accroissement des consommations et une évolution notable du rapport sociétal par rapport aux drogues et à leur usage qui conduit, en France comme à l’étranger, à s’interroger sur l’efficacité de la prohibition.
Cette interrogation se cristallise depuis plus de 30 ans sur le cannabis, drogue toujours illicite mais largement consommée, tandis que les produits psychoactifs licites (alcool et tabac), exclus du champ de la loi de 1970, sont de plus en plus reconnus pour leur dangerosité et comme des déterminants très négatifs pour la santé… Cherchez l’erreur !
Mais puisque ce régime qui se revendique pourtant « libéral » semble incapable de prendre à bras-le-corps un tel sujet de société, nous dénonçons aujourd’hui le statu quo et plaidons pour la légalisation du cannabis. Face à de mauvaises lois, la société a développé une forme d’hypocrisie privatrice de liberté et meurtrière.
Les cinq millions de consommateurs annuels de cannabis ne sont, à de regrettables exceptions près, pas inquiétés par la police et encore moins par la justice. Avant de les reconnaître, voire de les dédommager comme c’est aujourd’hui le cas aux États Unis (où les licences de vente au détail sont réservées en priorité aux victimes de la prohibition !), laissons-les vivre ! Légalisons nous !
La prohibition nuit à toute la société, engendre la corruption et participe au financement du crime organisé depuis plus de cinquante ans. Cette politique honteuse et dévastatrice doit cesser sans délai !!
Faisons lui sa fête ! Illustration de Noir Dessein ( J-F S)
Cc ✌️
Une seule vérité 🌈🎈🙏😁 !!!!
Libérez Marie Jeanne 🍾🐣