Récits de routes des années 1960 où se déploie une nouvelle manière d’être ensemble, où se forme une communauté émotionnelle, et où se dessine peu à peu la place toute particulière des femmes.
« Les années 60 n’ont pas seulement été révolutionnaires au plan politique. Nous sortions tout juste de la seconde guerre mondiale, tout était brun, très maussade. La poussière des bombardements recouvrait tout et l’une des choses que le mouvement hippie a faite et de remettre de la couleur dans la palette de nos vies. » Caroline Coon
Les années 1960 s’achèvent : le musicien Lionel Magal, fondateur du groupe Crium Délirium, prend la route du Népal en compagnie de la Hog farm, un groupe d’activistes américains très impliqués à Woodstock.
« Comment allions-nous empêcher la police de nous arrêter dans les rues, nous les hippies, et de nous envoyer en prison ? La police avait deux méthodes, elle nous repérait dans les rues parce que nous avions des cheveux longs et que nous portions des clochettes, nous étions très faciles à identifier. Ou alors ils s’introduisaient de force dans nos maison à 1h du matin. » Caroline Coon
Emmanuelle Parrenin, l’une des voix singulières de l’Acid folk découvre l’épinette, le dulcimer et la vielle à roue, instrument « par essence psychédélique ». Valérie Lagrange, qui débute très jeune dans « La jument Verte » de Claude Autant-Lara et se retrouve propulsée au début des années 1960 dans le monde du cinéma et de la chanson décide de tout quitter sur un coup de tête pour sillonner l’Europe et l’Inde. Caroline Coon, artiste, s’arrache à la bourgeoisie anglaise corsetée, fonde à Londres une association d’aide juridique pour les jeunes arrêtés par la police et se bat pour les droits des femmes.
« Pour moi, le psychédélisme passe par la vibration et par le son. Comment il va aller taper dans votre corps ? Comment il va aller bouger les choses ? Comment il va aller jusqu’à la cellule ? Comment il va aller se transporter pour peut-être changer des choses à l’intérieur de la personne ? » Emmanuelle Parrenin
Avec :
- Valérie Lagrange, musicienne et actrice
- Emmanuelle Parrenin, musicienne
- Caroline Coon, artiste et activiste
- Lionel « Fox » Magal, musicien
et les voix de Léa Drouet, Didier Lagarde, Mathieu Farizier, Mélody Ziegler et Rae-Ann Dienstag
Une série documentaire de Marie Chartron, réalisée par Diphy Mariani
Traduction : Mélissa Foust
Prise de son : Frédéric Cayrou et Bernard Lagnel
Mixage : Bruno Mourlan
Documentation INA : Clary Monaque
Bibliographie
– Valérie Lagrange, Mémoires d’un temps où l’on s’aimait, autobiographie, Éditions Le Pré aux clercs, Paris, 2005
– Valérie Lagrange, Une vie pour une autre, récit, Éditions Michel Lafon, Neuilly-sur-Seine, 2000
– CRIUM DELIRIUM, The Psykedeklik Road Book, Le mot et le reste 2012
– Jean-Pierre Bouyxou, Pierre Delannoy, L’Aventure hippie, 10-18, 2004
– Charles Duchaussois, Flash ou le Grand Voyage, Le livre de poche 1974 (éditeur original fayard)
– William Bourroughs, Lettres du Yage, Christian Bourgois, 2008
Liens
Film de Barbet Schroeder, La vallée, 1972 :
Portrait vidéo d’un survivant de l’air psychédélique. Lionel “Fox” Magal, est musicien, cinéaste, homme de radio, nomade, passeur et conteur :
Partenariat
LSD, La série documentaire est en partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur, qui vous permet de visionner jusqu’au 23/09/19 le film « Les bêtes »de Ariane Doublet (66 min, 2001)
Source : France Culture