Près de 43 000 dossiers de marijuana automatiquement effacés dans le Connecticut, quelques jours avant le début des premières ventes pour adultes
Le gouverneur du Connecticut a annoncé dimanche que l’État avait effacé près de 43 000 dossiers de condamnations liées à la marijuana.
Le gouverneur Ned Lamont (D) a indiqué le mois dernier que la législation sur la légalisation qu’il a signée en 2021 donnait au gouvernement de l’État le pouvoir de faciliter la clémence massive en matière de cannabis, ce qu’il a déjà fait pour 42 964 cas. Cette décision intervient environ une semaine avant le lancement des premières ventes légales de marijuana à usage adulte dans l’État.
« C’est un pas en avant pour mettre fin à la guerre contre la drogue et donner à nos citoyens une seconde chance de réaliser leurs rêves », a déclaré M. Lamont.
As of this morning, our administration has marked 42,964 cannabis convictions erased, as planned.
It’s one step forward in ending the War on Drugs and giving our citizens a second chance to achieve their dreams. https://t.co/AGJrzWzCCa
— Governor Ned Lamont (@GovNedLamont) January 1, 2023
Le bureau du gouverneur a également souligné que les personnes ayant un plus grand nombre de condamnations mineures sur leur casier judiciaire pourront demander aux tribunaux de les effacer en vertu d’une loi de réforme distincte qui a été adoptée.
Entre-temps, un fonctionnaire de la Maison Blanche a félicité Lamont pour cette nouvelle annonce de clémence en matière de cannabis, en disant qu’elle était cohérente avec la décision du Président Joe Biden de gracier des milliers de personnes ayant commis des délits fédéraux de possession de marijuana en octobre.
Powerful leadership from @GovNedLamont! Over 40k Connecticuters’ lives are starting stronger this New Year because of his actions and @POTUS actions to pardon all prior Federal offenses of simple possession of marijuana. https://t.co/fTHvuYmqKU
— Julie Rodriguez (@JulieCR46) January 2, 2023
Julie Rodriguez, directrice du Bureau des affaires intergouvernementales de la Maison Blanche, a tweetée que le développement du Connecticut montre un « leadership puissant » de Lamont.
« La vie de plus de 40 000 habitants du Connecticut commence mieux en cette nouvelle année grâce à ses actions et à celles du @POTUS qui gracie tous les délits fédéraux antérieurs de simple possession de marijuana », a-t-elle ajouté.
M. Biden a également accordé une poignée de grâces supplémentaires vendredi, y compris à quelques personnes ayant des condamnations pour possession de cannabis ou d’autres drogues dans leur dossier. Certains défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leur déception quant à la portée limitée de ces dernières grâces, arguant que le président devrait prendre des mesures pour libérer les milliers de personnes encore derrière les barreaux pour possession de marijuana.
Quoi qu’il en soit, lorsque Biden a accordé la grâce de masse pour la marijuana, il a encouragé les gouverneurs de tous les États-Unis à faire de même au niveau des États – et plusieurs d’entre eux ont pris des mesures pour faciliter la clémence en conséquence.
Dans l’Oregon, la gouverneure Kate Brown (D) a récemment décidée d’accorder des dizaines de milliers de grâces pour la marijuana, un développement que le président a applaudi.
Le gouverneur de la Caroline du Nord, Roy Cooper (D), s’est prononcé en faveur de la dépénalisation de la marijuana en octobre, déclarant qu’il est temps de « mettre fin à la stigmatisation » et annonçant les mesures qu’il a prises pour explorer les possibilités d’accorder, de manière indépendante, une remise de peine aux personnes déjà condamnées.
Le gouverneur du Kentucky, Andy Beshear (D), a quant à lui signé deux décrets relatifs au cannabis en novembre : l’un pour protéger les patients qui répondent à certains critères et possèdent du cannabis médical obtenu légalement auprès de dispensaires d’autres États, et l’autre pour réglementer la vente de produits contenant du delta-8 THC. La mesure relative au cannabis médical est fondée sur les pouvoirs de clémence du gouverneur.
Lamont, pour sa part, soutient depuis longtemps la légalisation et a célébré le changement de politique qui est activement mis en œuvre.
Les premiers magasins de cannabis à usage adulte du Connecticut devraient ouvrir le 10 janvier. Les régulateurs ont annoncé en décembre que six dispensaires de marijuana médicale existants, avec un total de neuf emplacements, remplissaient les conditions pour obtenir des licences hybrides qui leur permettront de servir les consommateurs adultes.
Les gens pourront acheter jusqu’à un quart d’once de marijuana par transaction. D’autres détaillants devraient être approuvés après le lancement du 10 janvier, et l’on s’attend à ce que les coentreprises d’équité sociale soient les prochaines à voir le jour, les demandeurs d’équité s’associant à des opérateurs existants pour lancer leur entreprise.
Avant de signer la loi de légalisation l’année dernière, on a demandé à M. Lamont s’il en consommerait lui-même lorsque la marijuana serait officiellement légale – et il n’a pas exclu cette possibilité, disant « pas pour le moment, mais nous verrons ».
Entre-temps, le gouverneur a également signé en mai un projet de loi budgétaire à grande échelle qui comprend des dispositions visant à permettre à l’État de fournir à certains patients un accès à un traitement psychédélique assisté par des substances comme la MDMA et la psilocybine.